Elsbeth Schneider-Kenel

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Elsbeth Schneider-Kenel
Illustration.
Fonctions
Conseillère d'État de Bâle-Campagne
Président 1998, 2003 et 2005
Département Travaux publics et de environnement
Prédécesseur Werner Spitteler (de) (UDC)
Députée au Landrat du canton de Bâle-Campagne
Biographie
Nom de naissance Elsbeth Kenel
Date de naissance (78 ans)
Lieu de naissance Zoug
Nationalité suisse
Parti politique Parti démocrate-chrétien
Profession Enseignante d'économie ménagère

Elsbeth Schneider-Kenel, née le à Zoug (originaire d'Arth, puis de Reinach), est une personnalité politique suisse, membre du Parti démocrate-chrétien.

Elle est la première conseillère d'État du canton de Bâle-Campagne, où elle dirige le département des travaux publics et de l'environnement de 1994 à 2007, et la première femme à le présider en 1998.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et famille[modifier | modifier le code]

Elsbeth Schneider-Kenel naît Elsbeth Kenel le à Zoug[1], dans une fratrie de quatre enfants, tous des filles[2]. Elle est originaire d'Arth, dans le canton de Schwytz, puis de Reinach, dans celui de Bâle-Campagne[1].

Son père, Karl Kenel, est fromager et employé des Chemins de fer fédéraux et par ailleurs député socialiste au Conseil cantonal de Schwytz ; sa mère, née Margrith Spiess, est secrétaire de direction[1].

Elle épouse Guido Schneider en 1968, membre du parlement de Reinach, avec qui elle a deux enfants[1].

Études et parcours professionnel[modifier | modifier le code]

Après l'école primaire de 1953 à 1959 (à Arth) puis l'école secondaire jusqu'en 1962 (les deux premières années à Arth et la troisième à Goldau), elle séjourne une année à Fribourg, à la Maison d'Étude[n 1], puis s'inscrit à l'école normale d'Ingenbohl, où elle obtient en 1966 un diplôme de maîtresse d'enseignement ménager[1].

Elle enseigne l'économie ménagère à Gelterkinden jusqu'à la naissance de son premier enfant en 1970, puis fait des remplacements[1].

À partir de 1972, elle dirige l'une des deux antennes régionales de l'assurance Concordia (de) à Reinach. En 1980, elle devient membre du comité cantonal de l'assurance et le préside à partir de 1983. Elle est la première femme à siéger au comité central de l'assurance, de 1986 à 1994[1].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Après le retrait de son mari du parlement de Reinach, elle est sollicitée pour y présenter sa candidature. Elle adhère alors au Parti démocrate-chrétien (PDC) et siège au législatif de la commune de 1984 à 1993 ; elle le préside en 1991-1992[1].

Elle est députée au Landrat du canton de Bâle-Campagne de 1991 à 1994 et présidente de la section cantonale du PDC en 1993-1994[1].

Après avoir manqué de peu son élection au Conseil national en 1991[1], elle devient le la première femme élue au Conseil d'État du canton de Bâle-Campagne[3], lors d'une élection complémentaire visant à remplacer l'UDC démissionnaire Werner Spitteler (de). Elle s'impose par 53,2 % des voix face à son adversaire de l'UDC Peter Holinger, permettant à son parti de récupérer le siège perdu au profit du Parti radical-démocratique lors des dernières élections et empêchant l'UDC d'être représentée au gouvernement pour la première fois depuis 1950[4]. Le slogan de sa campagne est « D’Zyt isch do », soit le moment est venu (d'élire une femme au gouvernement). Elle est réélue à trois reprises : le , avec le meilleur score de tous les candidats, le , avec le deuxième score, et le , de nouveau avec le deuxième score. Elle annonce le qu'elle ne se représentera pas pour un nouveau mandat en [2].

Elle prend la tête de la direction des travaux publics et de l'environnement et le dirige jusqu'à sa démission en 2007. Elle assure par ailleurs la présidence du gouvernement cantonal en 1998, 2003 et 2005. De grands chantiers sont concrétisés au cours de ses quatre mandats successifs au gouvernement cantonal, comme le développement des transports publics (BLT Euroville), le projet de construction du pôle économique Salina Raurica, la réorganisation de l'hôpital cantonal de Liestal, la construction de la station d'épuration de Birsfelden et la construction de divers tunnels[1].

En 2012, elle rejoint le comité d'initiative des deux Bâles pour l'égalité dans l'Église[1].

Autres mandats[modifier | modifier le code]

Après avoir quitté le gouvernement cantonal, elle siège au sein de divers conseils d'administration[1].

Elle est également administratrice de BLT Baselland Transport AG, dont elle est membre du conseil à partir de 1994 et présidente depuis 2000[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Le Convict Marianum du Petit-Rome des Franciscains.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k l m et n Alessandra Widmer (trad. Laurence Margairaz), « Elsbeth Schneider-Kenel » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  2. a et b (de) Fakten, Ereignisse, Erinnerungen. Die Bau- und Umweltschutzdirektion 1994 - 2007, Direction des travaux publics et de la protection de l'environnement du canton de Bâle-Campagne, , 95 p. (lire en ligne), « Rasanter Aufstieg in die Politik », p. 6 à 11
  3. « Une femme au gouvernement », L'Express,‎ , p. 6 (lire en ligne)
  4. (de) Eva Müller, « Ersatzwahl Regierungsrat Baselland 1994 », sur Année politique suisse, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

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